Dimanche soir, ce sont près de 150 Soudanais du Sud qui devaient prendre
place à bord d'un vol charter qui les mènera de Tel-Aviv à Juba, la
capitale du Soudan du Sud. Une première opération qui devrait se répéter
toutes les semaines pendant environ un mois après qu'Israël ait initié
une «campagne d'arrestations» contre des migrants africains entrés
illégalement sur son territoire via sa frontière avec l'Égypte, située
dans le désert du Sinaï (sud du pays). Au total, ce sont près de 4500
clandestins qui doivent être expulsés.
Officiellement, il s'agit d'expulsions volontaires. Tous les
Soudanais du Sud recevront 1000 euros par adulte et 300 par enfant.
Cependant, des expulsés ont peur de leur avenir: «Je n'ai pas de famille
là-bas. Je ne sais ni où aller, ni quoi faire», a raconté à la radio
militaire Justyna Wanis, en Israël depuis cinq ans. William Tall,
fonctionnaire du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), a
déclaré avoir reçu l'assurance d'Israël que les cas de ceux qui
refuseraient de partir seraient examinés par les autorités.